Les tendinites au football. Dans quelques jours la plupart des footballeurs vont commencer leur programme d’oxygénation(à télécharger ici). Peut-être que votre corps s’y oppose et que des douleurs se font ressentir. Particulièrement au tendon d’Achille et au genou. Aujourd’hui cet article s’intéresse à la tendinite du tendon d’achille et du fascia lata.
Les tendinites au football
La tendinite du tendon d’achille
Le tendon d’Achille est une puissante structure fibreuse, qui joue le rôle d’un véritable levier, dont la force de traction qui se répartit sur toute la surface du pied. Il s’enroule en grande partie autour du talon permettant la transmission des forces de contraction du quadriceps (cuisse ) et du triceps ( mollet ) jusqu’au pied. Les fibres qui le constituent sont très sensibles à la déshydratation, cause principale des tendinites. Etant peu vascularisées, elles sont donc particulièrement fragiles.
La tendinite au tendon d’Achille ou tendinite achiléenne est donc souvent causée par une déshydratation. La douleur se situe au pied ou au talon.
Les symptômes de la tendinite évoluent selon 4 stades. On distingue les douleurs :
– du tendon survenant après des activités sportives et disparaissant facilement au repos ;
– survenant en début de l’entraînement pour réapparaitre à la fatigue;
– permanentes à l’effort sportif nécessitant l’arrêt de ce dernier. Ces douleurs peuvent s’intensifier pour devenir permanentes lors de la vie quotidienne.
Enfin la pire douleur :
– Rupture du tendon.
Causes de la tendinite d’Achille
– Des tendons particulièrement courts, étroits et raides
– Un manque de souplesse
– Une déshydratation pendant et après l’effort
– Un trouble morphologique de la voûte plantaire (pieds creux ou pieds plats)
– Une pathologie chronique du tendon (maladie rhumatismale)
– Un foyer infectieux dentaire ou oto-rhino-laryngologie (ORL)
– L’age : avec l’âge l’élasticité du tendon diminue plus vite que l’élasticité musculaire.
Comment éviter une tendinite d’Achille ?
La première chose est bien entendu d’avoir des running adaptées à votre foulée (pronatrice, universelle, supinatrice) et à votre poids(amorti). Leur état est à surveiller aussi, courir avec des runnings n’offrant plus l’amorti adequat vous expose encore plus(et je ne parle pas des chaussures de foot…). Pensez bien entendu à boire avant, pendant et après l’effort. En cas de premiers signes d’alerte il faut savoir s’arrêter et ré-évaluer la capacité à encaisser l’augmentation de la fréquence des entraînements.
Pour soigner une tendinite d’Achille :
Premièrement il faut observer une période de repos sportif et appliquer de la glace sur le tendon douloureux.(voir protocole GREC) Ensuite des séances chez un masseur-kinésithérapeute, peuvent être prescrites, privilégiant les étirements musculo-tendineux et les massages transverses profonds. On peut y ajouter aussi l’administration d’anti-inflammatoires par voie générale ou locale (gel ou patch). En cas de grosse tendinite on peut avoir recours à l’immobilisation du pied par plâtre. En l’absence d’amélioration malgré ce traitement médical bien conduit pendant plus de 6 mois, le recours à la chirurgie donne de bons résultats.
La tendinite du fascia lata
Le muscle tenseur du fascia lata est un muscle allongé, débutant à la limite externe de la région fessière, il se prolonge sous la forme d’une bandelette fibreuse, véritable tendon. Il participe à la flexion de la hanche. Ce tendon plat, va se fixer à la partie extérieure du genou. Il balaie (comme un essuie-glace) tout naturellement la zone située en dessous : le condyle externe, partie basse et externe du fémur.
La tendinite du fascia lata est causée par la friction de la bandelette ilio-tibiale sur la partie externe du genou et ce à chaque flexion-extension du genou. Ce type de tendinite est aussi appelée syndrome de l’essuie-glace ou syndrome de la bandelette ilio-tibiale. Ce syndrome est lié à la répétition des mouvements de flexion-extension pendant un effort de course prolongé.
Certaines conditions favorisent ce type de tendinite :
la course en côte, ou en descente,
l’utilisation de chaussures usagées
l’augmentation brutale du kilométrage hebdomadaire.
Instabilité du genou lors du verrouillage de la jambe(en cas de « jambes arquées »)
Les particularités de la douleur
La douleur est située sur la face externe(côté) du genou lors de la flexion de celui-ci pendant la course.(nécessitant l’arrêt de la course) Son intensité est variable et présente quelques particularités. Au repos, lors de la marche, lors d’activités sportives qui nécessitent des courses irrégulières, comme le foot, il n’existe aucune douleur. Elle n’apparaît qu’en course droite. (test vma, sprint, exercice de puissance aérobie, course sans ballon)
Parfois le joueur a la sensation que le genou se dérobe au moment de la pose du pied. Dès l’arrêt de cette activité, la douleur diminue voir s’estompe totalement. Elle peut cependant parfois persister en dehors de l’effort.
Consultation et traitement
Seuls des mouvements de flexion extension, autour de 30° peuvent réveiller la douleur. Les radiographies sont habituellement normales. L’échographie peut mettre en évidence une inflammation à type de bursite située entre la bandelette ilio-tibiale et le condyle externe.
Le traitement associe plusieurs mesures
L’examen clinique peut déboucher sur la prescription d’orthèses plantaires(semelles) qui élimineront les troubles statiques et les facteurs favorisants. Le choix d’une genouillère permettant le verrouillage du genou (genou + ligaments croisés+ aide à la flexion) pourra éliminer totalement la douleur.
Le contrôle de la chaussure de sport est également essentiel. Le type de terrain d’entraînement doit lui aussi être analysé. Le traitement kinésithérapique associe physiothérapie locale, cryothérapie, étirements.
Le traitement médical peut être local, par application d’anti-inflammatoires, ou ceux-ci peuvent être prescris par voie générale. Dans les cas rebelles, une ou deux infiltrations effectuées au niveau de la zone d’inflammation sont nécessaires. La chirurgie est rarement utilisée, elle est réservée aux échecs prolongés du traitement médical.
En cas de présence d’un de ces deux problèmes : ralentissez ! Et surtout écoutez votre corps puis soignez-le. En préparation d’avant saison, prenez en soin : buvez avant pendant et après l’effort ; prenez le temps de vous étirez et faites le correctement.
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Le foot, mais plus précisément l'entrainement de foot me passionne. Depuis plus de 20 ans, j'apprends, j'applique, j'échange au maximum pour améliorer sans cesse mon approche de la gestion de groupe. Avec ce site, je propose d'apporter le maximum d'informations aux entraîneurs à la recherche de supports pour devenir plus efficaces.
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