Faut-il avoir été joueur pro pour entrainer en ligue des champions ? C’est une question souvent posée par certains lecteurs du site. Ils se demandent si pour entrainer des pros il faut avoir joué en pro. Autrement dit faut-il avoir été pour être…Avec cet infographie et cet article vous allez avoir une réponse nette et définitive pour la ligue des champions !
A LA RECHERCHE DE VOTRE PROGRAMME D’ENTRAINEMENT
Vous allez découvrir dans l’infographie qui suit.
Méthode
J’ai relevé le nom des entraîneurs de chaque club disputant la phase finale de la ligue des champions. (je me suis affranchis des changemetns d’entraineur en me focalisant sur ceux en poste au 10 février 2019) Ensuite j’ai observé quelles avaient été leurs carrières de joueur. Il a fallu alors déterminer 5 niveaux de classification en fonction de ces carrières pour les classer. Ainsi on distingue :
- International : l’entraineur a joué en sélection de son pays, en D1 et a joué la coupe d’Europe
- Europe : l’entraineur n’a jamais évolué en sélection nationale mais a joué des matchs de coupe d’Europe avec son club
- D1 : il a joué en D1
- D2 + National : a évolué dans un de ces deux championnats
- Amateur : l’entraineur a joué dans un club de niveau inférieur au national
Ensuite j’ai effectué une classification que j’ai retranscrite dans cette infographie.
RÉSULTATS
Au total, on peut voir que les entraineurs ayant été international représente le plus gros contingent d’entraineur et sont largement majoritaire avec quasiment 50% des postes. Cela dépasse la moitié si on ajoute ceux ayant disputé des coupes d’Europes. Suivent les entraineurs de niveau D1 et surprise ceux issue du monde amateur ne sont pas derniers avec 5 représentants. Les entraineurs issue de la ligue 2 ou du national sont minoritaires
On observe donc 5 entraineurs issue du monde amateur : Tuchel, Jardim, Bruno Lage, Domenico Tedesco et Julian Nagelsmann. Si on y regarde de plus pret deux pays sont mis en avant le Portugal avec l’entraineur de Monaco ainsi que celui du Benfica. Tandis que l’Allemagne est représenté par le reste du contingent avec les entraineurs du PSG, Shalke04 et Hoffenheim.
Des pays et des fédérations qui ont compris que la compétence ne résidait pas seulement et en priorité à avoir joué au très haut niveau pour réussir. L’Allemagne est particulièrement à mettre en avant avec son école d’entraineur de la Hennes-Weisweiler-Akademie dont Tedesco est notamment sorti major de sa promo. Si on regarde de plus prêt les jeu proposé par ces entraîneurs ainsi que leur approche du football, on s’aperçoit que tout ont des convictions fortes de jeu. Particulièrement forts en stratégie et dispositifs tactiques ces entraîneurs savent parfaitement s’adapter et ont pour ambition d’élever le niveau de jeu de leur équipe et par rebond celui du football en général.
Les clubs ne s’y trompent pas et certaines grosses écuries commencent sérieusement à changer leur mentalité pour se tourner vers ses ultra-spécialiste du poste puisqu’ils exercent depuis de très nombreuses années. Ils ont bien souvent commencé très tôt et disposent d’une superbe expérience et d’une grande énergie.
Qui sera le prochain ?
CONCLUSION
Faut-il avoir été joueur pro pour entrainer en ligue des champions ? On peut désormais répondre à la question : c’est non ! Si la majorité des entraineurs sont d’anciens pro, 15,6% d’entre eux ont évolué en club amateur. C’est moins que dans le foot pro Français 22%. On les retrouve dans des clubs prestigieux pour trois d’entre eux (Tuchel PSG – Jardim Monaco – Lage Benfica) et dans des clubs moindres (Nagelsmann Hoffenheim – Tedesco Shalke). Si les premiers ont déjà prouvé par de bons résultats nul doute que les seconds accèderont bientôt à des postes dans des grands clubs à l’avenir.
Le phénomène commence à prendre de l’ampleur cette saison faisant preuve que le monde du foot et les décideurs évoluent dans leurs réflexion.
C’est simple, la compétence d’entraineur est propre à l’individu et ne tient pas juste à de la connaissance technique. Elle fait parti d’un tout et s’améliore en permanence. Ainsi plus que l’expérience de joueur pro c’est l’envie d’être meilleur, la passion, l’ambition de s’améliorer qui définissent un entraineur qui progressera.