Ancien joueur pro pour entrainer en pro en 2023 ? C’est une question souvent posée par certains lecteurs du site. Ils se demandent si pour entrainer des pros il faut avoir joué en pro. Autrement dit faut-il avoir été pour être…Avec la saison 2022/2023 qui va débuter j’ai voulu répondre à cette question de manière nette et précise. Découvrez l’infographie des entraineurs Français.
Faut-il avoir été ancien pro pour entrainer en pro en 2023 ?
Description de la méthode
Pour avoir la bonne réponse, il faut l’avoir posé à Arrigo Sacchi puisqu’il y a déjà répondu : “Je n’avais jamais réalisé que pour devenir jockey, il fallait d’abord avoir été un cheval” Fin de la discussion. Les exemples sont nombreux de joueurs de niveau amateur qui ont connu des carrières d’entraineurs incroyable. Sacchi lui-même, Jardim, Mourinho, Tuchel etc
Nous avons relevé le nom de chacun des entraineurs des clubs de Ligue1, ligue2 et National Français. Ensuite nous avons observé qu’elles avaient été leurs carrières de joueur. Il a fallu alors déterminer 5 niveaux de classification en fonction de ces carrières pour les classer. Ainsi on distingue :
- International – Noir : l’entraineur a joué en sélection de son pays, en D1 et a joué la coupe d’Europe
- Europe – Jaune : l’entraineur n’a jamais évolué en sélection nationale mais a joué des matchs de coupe d’Europe avec son club
- D1 – Bleu : il a joué en D1
- D2 + National – Vert : a évolué dans un de ces deux championnats
- Amateur – Orange : l’entraineur a joué dans un club de niveau inférieur au national
Ensuite j’ai effectué une classification que nous avons retranscrit dans cette infographie.
Ligue 1
Résultats
En ligue 1, alors que l’on observait la présence de 4 entraineurs issue du monde amateur : Tuchel, Arpinon, Villas-Boas et Stéphan en 2020/2021, nous constations la saison passée que seuls Julien Stephan et Jose Sampaoli étaient d’ancien joueurs amateurs…. C’est donc encore une unité de moins par rapport à la saison précédente puisque seul J.Stéphan demeure. Nous sommes retombé sur les chiffres de la saison 2017/2018 où nous observions un seul représentant du monde amateur (L.Jardim). La baisse de la confiance faite aux entraineurs issue du monde amateur est flagrante. Pour l’expliquer sans doute plusieurs facteurs sont à observer : manque de confiance de la part des présidents et de leur directeur sportif, formation Française, confiance à l’expérience dans cette saison où il y aura 4 relégations, difficulté à bien se faire représenter et donc se vendre…
Les entraineurs n’ayant jamais joué pro sont toujours en troisième position de notre classification !
Alors que nous observions une augmentation du pourcentage de présence d’entraineurs issus du monde amateur ces dernières saisons, leur taux avait fortement baissé la saison passée, il remonte très légèrement cette saison. Bien entendu il faut mettre un bémol puisque la majeur partie de ceux-ci se trouve en national.
Au total, ils représentent le 2èmecontingent d’entraineur (à égalité) avec 12 représentant sur 3 championnats pro Français. (contre 16 en 2020-2021 et 10 en 2021/2022) La proportion d’entraineurs ayant joué en ligue 1 a légèrement diminué à 15 représentants (17 en 2021/2022 et 2020/2021). Ceux issus du groupe International suivent avec 12 entraineurs. Enfin les entraineurs ayant joué des compétitions Européennes et D2+Nat sont en justes en dessous. (11 et 9)
En ligue 2, la part d’entraineur issu du monde amateur perd encore des unités par rapport à la saison dernière.
C’est le championnat National qui se remet à faire confiance aux entraineurs issus du monde amateur et redevient un championnat « refuge » pour eux. Le nombre d’entraineurs revient à 9 comme en 2020/2021 alors qu’il était à 6 la saison précédente. La saison passée il n’y avait eu qu’un seul club promu. Cette saison sur les 4 promus un seul club arrive avec un entraineur issu du monde amateur. Pour le reste les clubs ont fait confiance majoritairement à des entraineurs qui ont déjà fait leur preuve en national et apparaisse rassurant car connaisseur de ce championnat si particulier. Sans doute est-ce là le critère majeur, l’expérience de ce championnat qu’il faut mettre en avant pour comprendre ce retour à 9 entraineurs. Bien entendu, l’aspect financier doit aussi rentrer en ligne de compte.
On pouvait croire à travers les chiffres en hausse (+8%) des 4 dernières saisons, qu’enfin les clubs pro Français avaient compris que la compétence n’était pas qu’une question d’expérience de joueurs. Mais cette nouvelle saison prouve le contraire et on revient à des chiffres pas vu depuis 2017/2018. Un grand bond en arrière ! Pourtant les profils et les bonnes idées ne manquent pas en France il ne manque que la confiance et le gout du changement…
Conclusion
Faut-il avoir été joueur pro pour entrainer en pro ? On peut désormais répondre à la question : c’est oui majoritairement pour cette saison ! 21% contre 79%….Pas pour des raisons de compétences et d’investissement mais pour des raisons de choix de présidents ou de mises en avant sur le marché…
Et pourtant avec énormément de passion et avec la confiance donné par certains présidents de clubs, les entraineurs issu du monde amateur font jeu égal avec les entraineurs issu du monde pro. Quand ils ne font pas mieux !
C’est simple, la compétence d’entraineur est propre à l’individu et ne tient pas juste à de la connaissance technique. Elle fait parti d’un tout et s’améliore en permanence. Ainsi plus que l’expérience de joueur pro c’est l’envie d’être meilleur, la passion, l’ambition de s’améliorer qui définissent un entraineur qui progressera.
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