Faut-il avoir été joueur pro pour entrainer en pro en 2019 ? C’est une question souvent posée par certains lecteurs du site. Ils se demandent si pour entrainer des pros il faut avoir joué en pro. Autrement dit faut-il avoir été pour être…Avec cet infographie et cet article vous allez avoir une réponse nette et définitive en ce début d’année 2019 !
Pour avoir la bonne réponse, il faut l’avoir posé à Arrigo Sacchi puisqu’il y a déjà répondu : « Je n’avais jamais réalisé que pour devenir jockey, il fallait d’abord avoir été un cheval » Fin de la discussion. Les exemples sont nombreux de joueurs de niveau amateur ou moyen qui ont connu des carrières d’entraineurs incroyable. Sacchi lui-même, Guy Roux, Mourinho etc et même un entraineur du championnat de France que vous allez découvrir dans l’infographie qui suit.
Méthode
J’ai relevé le nom des entraineurs de chaque club de Ligue1, ligue2 et National Français. Ensuite j’ai observé quelles avaient été leurs carrières de joueur. Il a fallu alors déterminer 5 niveaux de classification en fonction de ces carrières pour les classer. Ainsi on distingue :
- International : l’entraineur a joué en sélection de son pays, en D1 et a joué la coupe d’Europe
- Europe : l’entraineur n’a jamais évolué en sélection nationale mais a joué des matchs de coupe d’Europe avec son club
- D1 : il a joué en D1
- D2 + National : a évolué dans un de ces deux championnats
- Amateur : l’entraineur a joué dans un club de niveau inférieur au national
Ensuite j’ai effectué une classification que j’ai retranscrite dans cette infographie.
L’INFOGRAPHIE DES ENTRAINEURS DU CHAMPIONNAT DE FRANCE
RÉSULTATS
Au total, on peut voir que les entraineurs ayant joué en ligue 1 représente le plus gros contingent d’entraineur. Ceux issus du groupe d2+National sont équivalents à ceux issus du monde amateur. Enfin les entraineurs ayant joué des compétitions Européennes voir Internationales sont en minorités.
En ligue 1, on observe 4 entraineurs issue du monde amateur : Tuchel, Jardim, Mercadal et Stéphan. Pour Leonardo Jardim et Julien Stéphan leur parcours est surprenant car ils n’ont quasiment pas joué au foot se tournant très vite vers la vocation d’entraineur de foot. C’est une évolution par rapport à la saison précédente où nous observions un seul représentant du monde amateur (Jardim). La hausse de la confiance faite aux entraineurs issue du monde amateur est symbolisée par l’arrivée de Tuchel au PSG. On peut observer la superbe forme du stade Rennais depuis la nomination de l’excellent Julien Stéphan.
Bien entendu en ligue 1, ce sont les anciens de ligue 1 qui sont majoritairement représentés.
En ligue 2, la part d’entraineur issu du monde amateur diminue. Passant de 4 à 3.
Le national est particulier car les entraineurs issue de la ligue2 – National et amateur sont les plus représentés montrant ainsi une constance avec les chiffres de 2018.
CONCLUSION
Faut-il avoir été joueur pro pour entrainer en pro ? On peut désormais répondre à la question : c’est non ! Si la majorité des entraineurs sont d’anciens pro, 22% d’entre eux ont évolué en club amateur. On les retrouve majoritairement en national. Sans doute à cause de budgets moindres, les clubs sont obligés de regarder à la dépense et choisissent donc des entraineurs dont le nom est moins clinquant. Ces entraineurs sont peut etre aussi moins gourmand au niveau salaire que d’anciens pro habitués aux salaires pratiqués.
Il faut penser aussi aux clubs qui ont gravi les échelons du monde amateur jusqu’en pro avec le même entraineur. Montrant ainsi qu’avec énormément de passion et avec la confiance donné par certains présidents de clubs, les entraineurs issu du monde amateur font jeu égal avec les entraineurs issu du monde pro. Quand ils ne font pas mieux !
On peut noter que le phénomène commence à prendre de l’ampleur en ligue 1 cette saison faisant preuve que le monde du foot et les décideurs évoluent dans leurs réflexion.
C’est simple, la compétence d’entraineur est propre à l’individu et ne tient pas juste à de la connaissance technique. Elle fait parti d’un tout et s’améliore en permanence. Ainsi plus que l’expérience de joueur pro c’est l’envie d’être meilleur, la passion, l’ambition de s’améliorer qui définissent un entraineur qui progressera.