Comment gérer l’erreur en plein match ? Cet article est un outil pour vous aider et aider vos joueurs à se re-concentrer. A ne plus être focalisés sur ce qu’il vient de se passer de manière négative mais de se concentrer sur l’instant présent. Un bon moyen pour avoir des joueurs plus hermétiques à l’erreur. Cet article est proposé par Anthony Viale, préparateur mental, titulaire d’un master STAPS et d’un certificat de psychologie sportive – préparation mentale. Il a accompagné notamment des jeunes en centre de formation (OM, Nice, Nantes) et des joueurs évoluants entre la N3 et la L2.
Comment gérer l’erreur en plein match ?
« Mon principal souci, lors d’un match, c’est de faire taire les voix en moi, de ne garder en tête que l’action que je suis en train de jouer et rien d’autre, et de concentrer jusqu’à la plus infime parcelle de mon être sur ce moment. Si j’ai fait une erreur sur l’action précédente, il me faut l’oublier » Olivier Giroud
L’erreur peut-être une perte de balle, une faute, une décision arbitrale, un ballon relâché ou toute action négative pour son équipe. La première chose qu’il faut comprendre c’est que l’erreur fait partie du jeu. Bien évidemment il y a des erreurs plus ou moins lourdes de conséquences. Mais ces erreurs font parties du quotidien du footballeur. C’est là que démarre la phase d’acceptation de celle-ci car accepter est une démarche essentielle pour dépasser l’erreur et donc il est important de se mettre en tête au quotidien, qu’à l’entraînement comme en match l’erreur fait partie du jeu.
Au cours d’un match il y a tout un contexte qui fait que l’erreur est plus difficile à gérer, on est dans le feu de l’action et la gestion de cette erreur devient plus complexe car les événements s’enchaînent et l’erreur va laisser place au doute ! Un doute infime au départ, puis la confiance s’effrite, les ruminations et la spirale de l’échec se mettent en marche…Un outil répond bien à cette problématique, c’est la technique du switch.
Le switch consiste à passer d’une pensée parasite, une erreur, un doute à un état positif. Pour ce faire il faut d’abord couper la pensée parasite ou l’erreur, par un stop. Ce stop peut être un mot («stop », « allez ») ou un geste (se pincer, se taper sur la cuisse). Après ce stop, le footballeur bascule vers un mot, une image ou une sensation positive (comme l’image de la dernière action réussie, une victoire, des sensations d’adrénaline …) qu’il va alors ancrer.
Pour que cette technique soit efficace, il est important de répéter et de s’entraîner pour l’automatiser, mais aussi vérifier son efficacité.
Étapes du switch
- Première étape : Identifier les pensées, phrases, mots, images, sensations qui nuisent à la performance
- Deuxième étape : Trouver le stop qui permet de basculer. Ce stop peut être un mot, geste, image, pensée.
- Troisième étape : Ancrer des mots, phrases, images de réussites, sensations fortes.
- Quatrième étape : vérifier leurs efficacités en situation et les adapter si nécessaire. C’est à dire s’entraîner : répéter le switch à l’entraînement, puis l’intégrer et l’appliquer lors des matchs.